Sur fond de crise bancaire
Il n’est pas rare qu’un événement hors de l’ordinaire vienne soudainement changer la tendance des marchés. Et ces changements abrupts s’accompagnent généralement d’une forte volatilité. Le premier trimestre de 2023 en a été un bel exemple lorsqu’une ruée des déposants sur une banque régionale de Californie, la Silicon Valley Bank (SVB), s’est traduite par un renversement brutal de la tendance à la hausse des rendements des obligations des obligations et par une chute précipitée des cours boursiers durant quelques séances.
L’année s’était pourtant bien amorcée pour nous alors que des positions en portefeuille dans nos stratégies d’arbitrage de titres à revenu fixe produisaient de très bons résultats. Nos autres stratégies évoluaient sensiblement comme prévu, si ce n’est de quelques développements sur des transactions de fusion et acquisition dont nous discuterons plus loin.
Quelle année !
Nul doute que la majorité des investisseurs se réjouiront de pouvoir enfin tourner la page sur l’année 2022. On a fait grand cas tout au long de l’année de la chute des marchés boursiers – et avec raison, le S&P 500 ayant terminé la période avec une perte de près de 20 %. Mais on ne peut pas non plus oublier les marchés obligataires ravagés par les hausses de taux survenues au cours de l’année. L’indice obligataire canadien universel, qui comprend plus de 900 différentes obligations et qui avait montré des rendements positifs presque chaque année depuis des décennies, a perdu 11,7 % en 2022. Résultat : pas de refuge pour les investisseurs souhaitant compter sur un portefeuille équilibré ! Les adeptes des portefeuilles s’appuyant sur une répartition d’actifs de 60 % en actions et de 40 % en obligations, soit le portefeuille traditionnel, ont subi des pertes importantes, presque inédites.
Nous venons de traverser un trimestre où notre fonds d’arbitrage a bien rempli l’un de ses rôles primordiaux, soit celui de préserver le capital de nos investisseurs. Au troisième trimestre, toutes les classes d’actifs traditionnelles ont de nouveau affiché un rendement négatif, quoique moins marqué que lors des deux premiers trimestres de l’année. Grâce à la diversité de nos stratégies d’arbitrage non directionnelles, le Fonds d’Arbitrage Améthyste a quant à lui produit un rendement positif intéressant au troisième trimestre.
Cela avait aussi été le cas au premier trimestre. Mais au deuxième trimestre, faut-il le rappeler, l’aveu des banques centrales qu’elles avaient sous-estimé les risques inflationnistes avait entraîné les prix des obligations dans une spirale baissière rarement vue, qui nous avait forcés à inscrire aux livres des pertes importantes. Nous étions alors convaincus de pouvoir les récupérer en bonne partie, compte tenu de la nature même de nos stratégies d’arbitrage. Et ce fut le cas. Une bonne part du terrain a été regagné. Même si l’année 2022 passera probablement à l’histoire pour les pertes qu’auront subies de nombreux investisseurs, nous avons bon espoir qu’elle se conclura par une performance positive pour le fonds. Voici comment s’est déroulé le troisième trimestre, ainsi qu’un avant-goût de ce que pourrait être le dernier trimestre de l’année.
Les marchés s’enfoncent
Les marchés boursiers s’étaient fait bousculer tout au long du premier trimestre. Exception faite de l’indice S&P/TSX à Toronto, qui avait réussi à garder la tête au-dessus de l’eau, tous les indices américains et européens subissaient des pertes importantes. Les marchés eurent beau se redresser de façon intéressante au cours des deux premières semaines de mars, ils se sont ensuite enfoncés davantage, et le deuxième trimestre fut pire encore. Mais à la déroute des bourses allait aussi s’ajouter celle des marchés obligataires.
Quel trimestre !
Il n’est pas fréquent que les marchés d’actions et de titres à revenu fixe subissent tous les deux des pertes, même minimes, durant un trimestre. Mais ce fut le cas au trimestre qui vient de se terminer, et ces pertes ont été importantes. Environ 5 % pour les indices S&P 500 et Dow Jones, et plus de 9 % pour le Nasdaq. La bourse canadienne s’en est toutefois tirée avec un gain appréciable de plus de 3 %, grâce à sa forte pondération dans le secteur des matières premières. Mais elle était l’exception.
Sur les marchés obligataires, ce fut pire encore. Une forte remontée des taux obligataires, qui a culminé au mois de mars, a causé des rendements négatifs de l’ordre de 7 % pour les indices obligataires. Pour les investisseurs prudents, qui détenaient des portefeuilles équilibrés entre les actions et les obligations, les pertes ont été importantes.
Si l’année 2020 avait nécessité un travail acharné de tous les instants pour récupérer les pertes qu’avait causées l’arrivée sournoise de la COVID-19 au premier trimestre, l’année 2021 aura également offert son lot d’événements, parfois inusités, avec lesquels nous avons dû composer. Parmi ceux-ci, l’utilisation des réseaux sociaux à des fins de manipulation boursière avec des résultats étonnants, quelques-uns même inquiétants. Nous avons aussi été témoins d’une forte volatilité des marchés obligataires alors que l’analyse des propos des dirigeants des banques centrales prêtait parfois à confusion. Bref, l’année 2021 fut fertile en émotions de toutes sortes, et ce, jusqu’à sa conclusion.
Au dernier trimestre, quelques événements aussi malencontreux qu’inattendus ont nui au secteur des fusions et acquisitions. Cependant, grâce à la diversité de nos stratégies et au grand nombre de positions que nous détenons, notre résultat global est positif. Voyons de plus près comment cela s’est passé.
Une fois de plus, le trimestre qui vient de se terminer a démontré comment le Fonds d’arbitrage Améthyste est bien servi par la diversité de ses stratégies d’arbitrage et le grand nombre de positions qu’il gère. Deux de nos trois principales stratégies ont généré un rendement positif, ce qui a permis un résultat d’ensemble intéressant.
Par ailleurs, notre secteur de titres à revenu fixe a souffert alors que le marché obligataire a dû faire face à des situations pour le moins chaotiques dans certains segments du marché. Fidèles à notre approche rigoureuse de gestion du risque, nous avons joué de prudence en liquidant certaines des positions pour lesquelles une visibilité réduite ne nous permettait pas de conclure que le risque était derrière nous.
Nous sommes maintenant en bonne position pour aborder le dernier trimestre de l’année et persuadés de pouvoir terminer l’année 2021 de façon profitable. Voici donc comment cela s’est déroulé au cours du troisième trimestre et comment nous percevons l’activité d’ici à la fin de l’année.
Bien que nous ayons eu à affronter une certaine adversité dans notre stratégie d’arbitrage sur la courbe de rendement, l’ensemble de nos activités a généré un rendement intéressant au deuxième trimestre. Et malgré une forte dichotomie entre l’état de l’économie et la valorisation des actifs financiers, l’effet de l’installation d’une nouvelle administration démocrate aux États-Unis et l’incertitude quant au moment où la Réserve fédérale américaine (la Fed) modifiera sa politique monétaire, nous sommes confiants dans la possibilité de poursuivre sur cette lancée. Voyons comment cela se recoupe dans nos principales stratégies.
Autant l’état des marchés financiers tournait à la catastrophe il y a à peine 12 mois, autant nous nous sommes retrouvés en pleine euphorie au cours du premier trimestre de 2021. Un nouvel occupant à la Maison-Blanche qui mettra fin au chaos des dernières années, des mesures fiscales et monétaires plus qu’il n’en fallait, et surtout la surprise représentée par une vaste campagne de vaccination étonnamment rapide : tout cela a fait des marchés financiers un terrain fertile à la réalisation de bons rendements. Et pourtant…
D’une situation qui suscitait le désespoir en mars, nous nous sommes retrouvés dans un état de presque exubérance au dernier trimestre. On se souviendra de 2020 comme l’année du retournement rapide et spectaculaire. La confirmation que la pandémie de COVID-19 se propageait de façon virulente en Europe et en Amérique ravagea les marchés financiers en début d’année et fit perdre leurs repères à bien des gestionnaires. La déroute dura jusqu’à ce que l’on comprenne que les gouvernements et les banques centrales pouvaient orchestrer un sauvetage, à tout le moins temporaire, et que la science, en démontrant toute son efficacité, allume la lueur d’espoir à laquelle on allait se raccrocher.
Nos trois principales stratégies ont toutes généré des rendements positifs. Cette performance nous place en bonne position pour clore l’année en territoire positif, comme nous le souhaitions à la fin du trimestre précédent.
Bien que la dernière période de trois mois ait été plus calme que les deux précédentes, les éléments pouvant causer beaucoup de volatilité sur les marchés financiers – la COVID-19, une économie très incertaine et les élections américaines – demeurent bien présents. Dans ce contexte, nous croyons que l’approche du Fonds Améthyste, qui consiste à réaliser un rendement absolu tout en maintenant une volatilité réduite, servira bien les intérêts de nos investisseurs au cours des prochains trimestres.
Les propos du président de la Réserve fédérale américaine, le 23 mars dernier, permettaient de croire que l’on assisterait à une reprise des marchés financiers au deuxième trimestre. Ce jour-là, Jerome Powell affirmait en effet qu’un manque de liquidités se développait rapidement dans tous les secteurs de l’économie et assurait que la Réserve fédérale (Fed) allait faire tout de ce qui était nécessaire, en utilisant toutes les ressources imaginables, au besoin, pour combler ces manques.
Même dans un contexte où les marchés boursiers se faisaient déjà bousculer sérieusement au
cours des dix derniers jours de février, le Fonds affichait un résultat somme toute très
acceptable, avec un léger recul d’à peine 0,5 % pour les deux premiers mois de l’année. Mais
mars devait s’avérer beaucoup plus difficile.
Nous aurions bien sûr aimé ajouter quelques points de pourcentage au rendement du fonds
pour l’année 2019. Mais pour cela, il nous aurait fallu relâcher nos critères de gestion du risque,
mais nous n’étions pas prêts à le faire. La quête de rendement à un moment où les taux d’intérêt
demeurent très faibles a continué de pousser un nombre croissant d’investisseurs vers les
marchés d’actions. Ces marchés ont ainsi connu une année spectaculaire, malgré les craintes de
ralentissement économique découlant des guerres commerciales et d’une gestion politique et
économique toujours aussi chaotique de la part des États-Unis.
L’été s’annonçait plutôt calme. La reprise de l’activité de fusions et acquisitions, amorcée au trimestre précédent, s’est essoufflée aussi vite. Mais comme c’est souvent le cas, les marchés financiers réservaient quelques surprises. Il y a eu, d’une part, l’annonce par Air Canada de son intention d’acquérir la totalité des actions d’Air Transat et, d’autre part, une volatilité des taux obligataires aussi soudaine que brutale, au début du mois de septembre. Une fois de plus, la diversification de nos positions nous a permis de réaliser un rendement positif pour le trimestre. Voyons comment tout cela s’est passé.
Les accidents sur les marchés financiers ne sont pas tous évitables. Certaines situations ont testé notre résilience au cours du dernier trimestre. Mais une fois de plus, une bonne diversification de l’ensemble du portefeuille et une attention quotidienne aux possibilités d’arbitrage nous ont permis d’obtenir un résultat à tout le moins correct.
Bien que la période ait été marquée par une combinaison inhabituelle de hausses significatives,
à la fois sur les marchés d’actions et sur les marchés d’obligations, ainsi que par une étonnante
volte-face de la Réserve fédérale américaine (Fed), le Fonds Améthyste a bien tiré son épingle
du jeu en ce début d’année. Les trois segments du
La volatilité boursière est devenue telle à la mi-décembre qu’une atmosphère de peur régnait sur les places financières. Malgré une reprise amorcée la veille de Noël, les marchés n’en ont pas moins encaissé des pertes record pour un mois de décembre, et ils ont enregistré une baisse significative pour l’ensemble de l’année. Le rendement total du S&P/TSX montre une perte de 5,4 % en décembre et de 8,9 % pour l’année. Les marchés obligataires ont eux aussi été secoués de toutes parts.
Les préoccupations quant aux risques que le piratage informatique fait courir à la sécurité nationale sont devenues telles que nous devons maintenant en tenir compte dans nos transactions sur le marché des fusions et acquisitions. Un taux d’échec anormalement élevé de nos transactions nous a incités à nous interroger sur les raisons de ce phénomène et à prendre les mesures nécessaires pour gérer le risque qu’il représente.
Tout au long du deuxième trimestre, l’espoir subsistait que l’administration américaine comprenne que l’imposition de tarifs douaniers, d’abord sur l’acier et l’aluminium, et ensuite sur une longue liste de produits provenant de la Chine, ne pouvait avoir qu’un effet déprimant, tant sur l’économie américaine que sur l’économie mondiale. Mais cet espoir s’est rapidement évanoui. La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine s’est engagée le 6 juillet, lorsque le président Trump a confirmé l’imposition de tarifs sur des produits d’importation chinoise totalisant 34 milliards de dollars. Œil pour œil, dent pour dent : comme ils l’avaient promis, les dirigeants chinois ont aussitôt répliqué en imposant des tarifs de même ampleur. Qu’à cela ne tienne, les Américains ont ensuite renchéri en annonçant de nouveaux tarifs portant sur des produits d’une valeur cette fois de 200 milliards de dollars, que les Chinois ont rapidement égalés. L’improvisation et le chaos qui semblent dominer les processus décisionnels à la MaisonBlanche ne permettent pas de déterminer où s’arrêtera cette guerre commerciale. Chose certaine, le choc sur l’économie est inévitable.
Elle se faisait attendre depuis plusieurs trimestres. Finalement, en février, la votalitilé s’est manifestée sur les marchés financiers, et de belle façon. L’indice de volatilité du S&P 500 VIX, qui s’était maintenu sous sa moyenne historique de 16 durant presque toute l’année 2017 et avait même amorcé 2018 sous la barre de 10, a flambé jusqu’à 50 au début du mois février.
Une croissance économique mondiale synchronisée, des bénéfices des entreprises en forte expansion, l’adoption d’une réforme fiscale majeure aux États-Unis et des tensions géopolitiques qui s’apaisent quelque peu ont marqué l’actualité économique et politique du quatrième trimestre. Tout cela a permis la poursuite de la hausse des marchés boursiers et a poussé en fin d’année l’indice S&P 500 à 2674, soit un gain d’environ 20 % depuis un an, un résultat certainement supérieur aux attentes des stratèges financiers les plus optimistes.
Les économies se portent bien, merci. Malgré l’effet appréhendé des ouragans, la croissance américaine a surpris la majorité des observateurs en atteignant 3 % au troisième trimestre, selon les premières estimations du département du Commerce des États-Unis. Elle se chiffrait à 3,1 % au trimestre précédent. Au Canada, même si l’on savait insoutenables les taux de croissance de 3,7 % et de 4,5 % des deux premiers trimestres, celui du troisième trimestre devrait malgré tout atteindre 2 %. L’année 2017 se solderait ainsi par un taux de croissance d’environ 3 %. Quant à l’économie mondiale, son taux de croissance annualisé avoisine actuellement les 3,7 %, et les indicateurs manufacturiers (PMI mondiaux) atteignent presque partout de nouveaux sommets.
Le remplacement de l’Affordable Care Act (ObamaCare) allait permettre de financer d’importantes diminutions d’impôts aux États-Unis et de soutenir ainsi à la fois la croissance économique et l’enthousiasme des investisseurs.
L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche a marqué les marchés financiers autant que les esprits. La spectaculaire poussée boursière amorcée au lendemain de l’élection du 7 novembre s’est à nouveau accélérée en février à la suite de son assermentation à titre de 45e président des États-Unis. Mais après quelques semaines, force fut d’admettre qu’il allait lui être difficile de passer de la rhétorique à l’action.
L’élément marquant du dernier trimestre 2016 aura été sans contredit l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche et, probablement encore plus, les majorités républicaines au Sénat et à la Chambre des représentants. Après une nuit chancelante, les actifs à risque réagissaient positivement dès le lendemain, encouragés par la position de force du nouveau président qui devrait lui permettre d’appliquer sans trop d’opposition son programme de stimulation budgétaire alliant réductions d’impôts à hausses des dépenses publiques.
Jusqu’à tout récemment, le bilan des banques centrales mondiales semblait condamner à croitre jusqu’à ce que mort s’en suive. Mais (heureusement), un sérieux rappel à l’ordre semble être engagé chez les responsables des politiques monétaires. L’assouplissement quantitatif (« QE ») est de plus en plus considéré inefficace économiquement, et potentiellement nuisible dans le processus de fixation des primes de risque sur les marchés via des taux court terme négatifs.
De nombreux facteurs de risque ont fait virevolter les marchés au cours du pre- mier semestre de 2016. Le vote de la Grande-Bretagne en faveur de sa sortie de l’Union européenne (51.9% contre 48.1%) a provoqué une onde de choc dans les marchés financiers et chez les investisseurs qui en avaient sous-estimé le risque. Cet événement est le plus récent exemple, et le plus flagrant, de la mon- tée du sentiment protectionniste au niveau mondial. Il aura des répercussions certaines sur l’ensemble du paysage géopolitique, incluant, entre autres, les prochaines élections américaines.
Le premier trimestre 2015 a vu apparaitre des données économiques plus faibles qu’anticipées du côté américain de la frontière. Mais le ralentissement de la consommation, jugé temporaire, a parallèlement été accompagné d’une nouvelle injection de stéroïdes (lire liquidités) au sein du système financier mondial. En théorie donc, les ingrédients sont présents pour une remontée des cours boursiers américains dans les prochains mois, à moins que les risques géopolitiques ne viennent gâcher la sauce…